2004- 2014
Bye bye Amsterdam. Des années de recherches, d’interviews, de reportages, de papiers, de directs, de rencontres, de conférences, de lecture de ta presse quotidienne…10 ans de ma carrière de comédienne voix professionnelle, dans un studio au confort d’un espace créé pour soi… d’enregistrements dans tes productions, avec des collaborations diverses et excitantes, du nord au sud de ton pays. Tu as été aussi le berceau de mon plus beau projet dédié aux femmes.
Je repars avec la certitude de te connaître intimement.
Merci pour tout ce que tu m’as offert, merci pour ton accueil, ta beauté, ta gentillesse, nous aurons toujours un lien unique. Tu m’as aidé, guidé sur le chemin de la maternité, tu m’as fait découvrir ses richesses les plus secrètes. Tu as offert à mes enfants un regard bienveillant et des espaces ludiques uniques pour eux. Tu m’as rendu si fière le jour ou j’ai appris par l’Unicef que tu étais la ville rêvée pour l’épanouissement de nos trésors. Ils sont parés pour la grande ville maintenant…
Que d’évènements tu as partagé avec moi…deux naissances, deux baptêmes, un mariage, des fêtes, des pertes, des pleurs mais aussi tellement de joies. Merci pour ces rencontres de vie que j’emmène avec moi. On est intime je te dis. Ton climat m’a même inspiré des textes vraiment spleen…regarde…
-x-
C’est la déprime…
Et ce n’est pas la peine de m’appeler, j’aime bien déprimer seule…ou avec mon amoureux.
C’est la déprime…
Ce temps me shoote sur place, je ne m’y habituerai jamais, 8 ans que ça dure.
La pluie…elle s’incruste partout, tes vêtements, tes cheveux, pleins dans tes yeux, dans tes chaussures, sur ton vélo, dans ton sac, dans ta maison…
Le froid, hypocrite, dans ton dos, tu fais de la fumée avec ta bouche…
Le vent, insidieux, vulgaire, désagréable. C’est pourquoi je déprime.
La nuit toujours, venue plus tôt qu’ailleurs, le soleil ne se lève plus, on lui dit adieu jusqu’en mai au mieux, le ciel est bas, si bas, déprimant.
On tombe malade, pas le choix, même en se couvrant, la pluie est la plus forte, t’es malade, t’es pitoyable, t’es faible, pas de congés maladies pour les indés, pas de congés maladie pour les mamans, ça entretient la déprime.
La Hollande a deux handicaps, son weather et sa langue, je ne veux ni de l’un ni de l’autre. Ça entretient la déprime.
C’est la déprime…..
Et ce n’est pas la peine de m’appeler, j’aime bien déprimer seule…ou…
-x-
Qui aime bien…Merci de m’avoir montré qu’avec un vélo et un bout de pain on pouvait être bien. Un peu comme si tu avais élaboré dans ton ADN, des antidotes naturels au stress urbain…tout en pouvant te vanter de faire partie des plus tourbillonnantes capitales européennes. Tu es un peu prétentieux, je te l’ai déjà dit, mais je t’aime comme ça.
J’ai adoré te rencontrer Amsterdam…tes canaux sont dans mes rêves, tes lumières scintillent dans ma mémoire, dieu que tu es beau.
Pardon pour ta langue mon ami, vraiment j’aurai essayé tu sais, mais c’était trop de challenges à la fois. Cela aurait été parfait pour entrer dans cette nouvelle phase sereine de ma vie, mais j’ai envie de Paris tu sais.
Bye bye Amsterdam, entre toi et moi, on peut parler d’une histoire passionnelle de 10 ans, ce genre d’histoires où il est toujours bon de se revoir.
On est intime je te dis.
Sonia.
Un soleil automnal, amant perpetuel s’invite avec force là où je suis avec éloquence pour vous souhaiter bon vent et excellente continuation, Sonia. Dix ans c’est toute une vie. Ça doit etre nostalgique.
“Rassurez-moi, Bye Bye Amsterdam ne signifie pas Bye Bye Tonalités de Femmes!
Autrement, ce serait une perte immense par les temps qui courent.”
Amicalement,
Cheick Oumar KANTE
Quel beau texte Sonia, merci pour ce partage ! Amsterdam est une ville incroyable et tellement accueillante, merci de me l’avoir faite découvrir !
Cher Oumar,
Bien sûr que non ! La perte serait trop grande pour nous aussi : ) nous allons continuer à l’échelle internationale comme nous l’avons toujours fait.
Merci pour votre soutien et à bientôt sur notre plate-forme!
Chiara
Amsterdam à perdu son soleil, moi j’ai retrouvé le mien. Si proche et si loin. Merci à cette ville qui t’a révélée, accueillie, aimée. Merci de nous la rendre, même si elle est si libre et si grande qu’elle n’appartient à personne. Citoyenne du monde, toi ma sœur de couleur, tu me manques, mais bientôt nos rires se mêleront, bientôt, ici ou ailleurs peu nous importe, pourvu que tes rayons continuent d’éclairer ma vie.