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L’opération s’est bien passée. Mon acuité visuelle est très bonne mais une sécheresse oculaire, fréquente dans les suites post-opératoires, altère un peu la qualité de ma vision. Du coup il faudra attendre un peu avant que je rende un avis définitif sur le succès de l’opération, même si je reviens de loin ! Je peux tout à fait gérer mon quotidien normalement, et je prévois de faire un peu de sport tout à l’heure.

Le jour de l’opération s’est déroulé comme suit :

– Examens le matin à 10h45 à la clinique : j’ai très bien dormi la veille. Le chirurgien effectue une batterie de tests afin de déterminer les paramètres de l’opération. Il est très disponible pour répondre à mes questions. Il apparaît que j’ai beaucoup d’aberrations optiques, un peu d’astigmatisme, et une pupille très large en vision nocturne. C’est surtout ce que j’ai retenu. Le traitement « personnalisé » permettra de corriger tout cela et, cerise sur le gâteau, mon épaisseur de cornée résiduelle devrait approcher les 320 microns. Je suis plutôt rassuré. Pour information, une cornée normale mesure 550 microns d’épaisseur au centre. L’opération de myopie consiste à « creuser » un peu cette cornée, mais il est préconisé de laisser au moins 250 à 300 microns de cornée résiduelle, notamment en cas de retouche.

– Opération à 13h30 l’après-midi : je qualifierais l’opération d’assez désagréable, même si elle n’est pas douloureuse. La pose de l’anneau de succion sur l’oeil, qui précède la découpe du volet cornéen (le « capot »), oblige notamment à opérer une pression sur la cornée. Par la suite, le volet cornéen est soulevé, et un laser vient « sculpter » la cornée. Evidemment, cela n’a rien d’insurmontable étant donné les enjeux.

Au sortir du bloc opératoire, on ressent une grande fatigue, qui est due à la fois à l’effet des médicaments prescrits par le chirurgien au déjeuner et au stress qui a pu s’accumuler. Je conseillerais aux gens de se faire accompagner, j’étais ravi d’avoir ma mère à mes côtés. Petit break à la clinique, lunettes noires vissées sur le front, et retour à la maison. Une sieste s’impose car non seulement je suis fatigué, mais par ailleurs la lumière du jour a tendance à m’éblouir. Du coup, je vois déjà très bien quelques minutes après l’opération, mais j’ai peine à maintenir les yeux ouverts pour toutes les raisons évoquées ci-dessus.

L’examen qui a eu lieu le lendemain au cabinet du chirurgien a permis d’établir que la cicatrisation du volet était presque terminée. De l’avis du chirurgien, l’opération s’est très bien passée.

J’ai pu rapidement reprendre une activité normale, enfin presque :
– Pour info, la pose de l’anneau de succion (voir ci-dessus) engendre des tâches rouges sur le blanc de l’œil, qui mettent un certain temps à disparaître. Cela n’a rien de douloureux mais je les ai encore une semaine après et sans doute encore pour un petit moment. Ce n’est vraiment pas très esthétique. Du coup, je porte souvent mes lunettes de soleil en ce moment !
Il y a aussi la sécheresse oculaire que j’évoquais au début de mon post. Celle-ci est très fréquente chez les patients après l’opération, notamment chez ceux qui portaient des lentilles et qui y étaient déjà sujets. Elle crée un léger sentiment de flou, une vision qui semble fluctuer et des halos sur les lumières le soir. Il faut que l’œil se réhabitue à secréter des larmes naturelles.
Même si je ne m’inquiète pas, cette sécheresse gâche un peu la fête. On en oublie presque qu’on y voyait rien il y a tout juste une semaine, pour se concentrer uniquement sur ça !

J’ai vu à nouveau le chirurgien à J+6. Il m’a prescrit un arsenal de collyres pour régler le problème. J’ai commencé le traitement et je sens une légère amélioration aujourd’hui. Je vais donc suivre scrupuleusement ce traitement et j’espère revenir avec des bonnes nouvelles prochainement.

A bientôt,
Hervé.