The Tree of Life

Je suis allée voir ce long métrage de Terrence Malik qui a rapporté la Palme d’Or au Festival de Cannes.

Difficile de vraiment rentrer dans ce film qui traite des problèmes existentiels au travers d’une famille qui doit supporter l’autorité tyrannique d’un père avec une mère silencieuse, troublante, qui se réfugie dans sa relation mystique à Dieu, en se consacrant à ses enfants et à son mari.

Brad Pitt, Jessica Chastain sont vrais, les enfants aussi. Le film vogue entre la terre et le ciel. Il y a une séquence très longue où la caméra s’arrête sur les déchaînements de la terre, volcan, tsunami, et nous transporte ensuite vers le ciel avec des plans magnifiques. Tout cela sans parole ou avec une voix chuchotée interpellant Dieu. Bien que les plans fussent dignes d’Ushuaia ou de Yann Bertrand, j’ai trouvé cette séquence belle mais je n’ai pas forcément adhéré…

On est mal à l’aise devant l’aîné des enfants qui est le souffre-douleur du papa sous prétexte de bien l’éduquer. La maman souffre en silence de ces mauvais traitements mais elle ne met pas de mots dessus face à son enfant, et c’est cela qui est dérangeant, car on voit l’enfant se révolter, prendre un mauvais chemin, dire à sa maman « tu te laisses traiter comme un chien » sans réponse de celle-ci.

Heureusement, le papa a une épreuve dans son travail et il prend conscience de son attitude néfaste envers ses enfants. Il s’humanise.

La fin est irréaliste. Une espèce de ciel sur terre où tout le monde se retrouve dans le bonheur.

2h18 de projection. Peut-être l’aimerez-vous plus que moi ? Je veux bien admettre que je n’ai peut-être tout saisi. Alors dans ce cas, répondez-moi.

Jeanne Baudu.

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