Une argentine d’exception

J’ai visité l’Argentine en Janvier. Depuis mon retour, je pense souvent à Buenos Aires et ses larges avenues, ses milongas et ses cafés où la nostalgie de la Dolce Vita argentine se mêle à une modernité toute proche de celle des voisins nord-américains. Je pense aussi à la province de Salta où nous avons été subjugués par les paysages majestueux et qui nous font se sentir si minuscules. Me reviennent aussi en mémoire les restes de forêt amazonienne à la frontière de l’Argentine et du Brésil, une  “langue verte” dont la flore et la faune sont aussi magnifiques que menacées par l’ignorance et la cupidité.

Mais je pense surtout et tous les jours à Sonia.

Sonia est professeur d’histoire à l’université de Rosario et n’a de cesse de lutter contre l’injustice et l’impunité qui règnent dans son pays. Elle se bat chaque jour pour que les victimes de la dictature argentine du milieu des années 70 soient reconnues en tant que telles et que les coupables soient enfin jugés et condamnés. Comme tant d’autres argentines  d’exception– épouses, filles, soeurs de ces hommes, Sonia est habitée par ce combat.

Elle mobilise, organise et participe à toutes les marches, rassemblements et événements qui pourront aider à changer les choses. Une combattante d’une modestie rare mais aux idées claires et qui ne cherche pas à influencer les gens qu’elle rencontre sur son chemin. Elle expose les faits puis laisse le temps, la liberté de comprendre et de rejoindre ou non son combat. Le militantisme de Sonia est selon le moins le plus efficace: il ne nous fait prendre conscience et nous responsabilise.

Je suis heureuse  d’avoir croisé son chemin. Forza compañera Sonia!
Céline.

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