Elisabeth Badinter vs Edwige Antier

Avez-vous suivi les déclarations de la philosophe Elisabeth Badinter lors de la sortie de son ouvrage chez Flammarion, ‘Le conflit, la femme, la mère’ ? L’idée est que la société nous renvoie à nos cuisines à grands cris de morale écologique, que laver ses couches ne va pas aider la femme à se libérer des nombreuses contraintes de la maternité, de plus en plus infligées par la société. Faux répond Edwige Antier, l’objectif premier des femmes reste de concilier vie professionnelle et maternité.

Et toujours les chiffres des pourcentages hallucinants, il faut bien le reconnaître, des tâches ménagères reposant sur les femmes. Pourquoi ne pas prendre le sujet à l’envers ? Si les hommes permettaient de changer ces pourcentages, alors le temps réparti permettrait aux femmes de concilier leurs deux principaux désirs.

D’où l’importance de l’éducation, d’une société qui donne sa place à l’homme en tant que père et à la femme en tant que professionnelle.

Il est passionnant d’appréhender les visions culturelles tellement différentes d’un pays européen à un autre, et ce débat est finalement très français. On nous pousse à être des mères parfaites allaitant à la demande et longtemps, présente lors des étapes d’acquisitions principales, mais en même temps, la course à la carrière est ouverte, les femmes sont surtout reconnues par leur métier, le conflit dénoncé par Elisabeth Badinter est bien là et réel.

Aux Pays-Bas, où la reconnaissance professionnelle est secondaire, où la qualité de vie passe avant la course au pouvoir et à l’argent, les femmes ne sont pas aussi frustrées. Elles ont une flexibilité de travail inégalable et surtout, comme nous l’explique Michelle Ten Berge dans son interview (Vidéos, Femmes Action), la maternité est vécue pleinement et de manière extrêmement positive. La mère est reconnue, l’enfant est roi et surtout les pères peuvent jouer leur rôle, s’ils le souhaitent, sans être exclus de la société.

A nous de trouver notre voie, de dessiner notre route personnelle, de jongler avec notre instinct maternel et personnel. Ce qui compte pour Elisabeth Badinter, c’est la liberté de choix, et c’est vrai que cette dernière est essentielle, au sein de chaque culture, dans le développement de chaque société, ce n’est que dans un tel contexte que ce débat trouve son sens.

Sonia.

Un commentaire pour “Elisabeth Badinter vs Edwige Antier”

  1. Lola le 15/11/2011 à 12:48 Lola

    E. Badinter, cette femme me fascine depuis très longtemps. J’ai lu tant de bouquins, d’essais…une intellectuelle hors pair, mariée à un juriste de dimension…planétaire ! Il y a des couples ainsi…Sartre/ De Beauvoir, Chopin/ Sand…
    Bravo pour le site et la communauté de compétences que vous avez su mobiliser.
    Lola

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